• La vie c'est...
    Que sais-je
    et qu'en sais-je, vraiment?
    Seuls savent cela
    les vivants....
    Peut-être, pas, d'ailleurs,
    mais ils croient, fermement
    en un monde meilleur,
    les vivants.
    Ils ont des certitudes,
    croyances erronées
    qui leur sont servitudes,
    les vivants.
    Ils guettent à leur fenêtre
    le moindre mouvement,
    un reflet de leur être,
    les vivants.
    Mais ils ont des barreaux,
    des grilles et des cages,
    boucles dans leurs naseaux,
    réfrénant leurs rages,
    leurs souvenirs d'antan,
    les vivants.
    Et ils meurent à genoux,
    agenouillés devant
    leur étrange courroux,
    les vivants.
    Pourtant ils pourraient vivre,
    respirer un instant,
    soudain se sentir libres,
    dans le moment présent,
    les vivants.
    Il suffirait de rien,
    de bien moins que cela
    pour qu'ils se sentent bien
    et qu'enfin ils soient là,
    dans un si doux instant,
    les vivants.


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  • Naître rien,

    dans l'innocence,

    dans l'incandescence

    d'un feu qui nous détruit.

    N'être, ni ici, ni ailleurs

    et rêver d'un monde meilleur,

    d'un espace où renaître,

    parmi tous ceux qui sont,

    tous ceux qui se croient être

    et qui ne sont, parfois,

    que la réminiscence

    de ce qu'ils ont cru être

    dans un si bref enchantement.

    Naître à nouveau,

    vivre le frêle instant

    d'un jour si doux, si beau,

    d'un merveilleux présent.

    Renaître et porter son regard

    bien au-delà du temps,

    il n'est jamais trop tard

    pour vivre cet instant....


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  • Pensée qui s'englue

    dans les flots du passé,

    pensée qui se dilue,

    qu'on ne peut oublier.

    Pensée qui nous chante

    fantômes endormis,

    ceux-là même qui hantent

    la douceur de nos nuits.

    Pensée que l'on retrouve,

    dans le petit matin,

    la pensée qui recouvre

     nos plus beaux chemins.

    Pensée que l'on chasse

    d'un revers de la main

    et qui, pourtant, enlace

    et brise nos destins.

    Pensée que l'on voudrait

    n'avoir jamais pensée,

    la pensée qu'il faudrait

    panser pour oublier...


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  •  

    Le peintre qui parcourt,

     

    à grands pas, la forêt,

     

    colorant, tour à tour,

     

    la chênaie, les bosquets,

     

    a-t-il vraiment l'espoir

     

    de nous garder en vie

     

    quand paraît la nuit noire

     

    aux confins de l'oubli?

     

    Quand la sève descend

     

    sous l'écorce glacée,

     

    lorsque plus aucun chant

     

    ne s'en vient nous bercer...

     

    Le peintre qui parcourt,

     

    à grands pas, la forêt,

     

    voit ses rêves d'amour

     

    se dissoudre à jamais

     

    dans la brume bleutée

     

    qui recouvre la terre

     

    et le peintre, atterré,

     

    ne peut plus que se taire.

     

    Sa palette posée,

     

    il observe, interdit,

     

    les ocres mordorés

     

    se fondant dans la pluie.

     

    Car demain sera sombre

     

    et demain sera gris,

     

    dans son cœur l'ombre

     

    a dessiné son nid.

     

    Les rouges et les ors

     

    ne sont que passagers,

     

    c'est fragrance de mort

     

    qui vient nous enivrer.

     

    L'hiver est à nos portes

     

    et ses sentes glacées

     

    doucement nous emportent

     

    vers notre destinée...

     


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  • Le mur blanc.....
    .Il est un grand mur blanc, sans couleur et sans joie, sur lequel nul n'a peint la moindre espérance, la plus infime foi.... Il est un grand mur blanc que je veux décorer, colorer et repeindre. Y peindre mes effrois et toutes mes errances, à grands coups du pinceau de ma désespérance. Le heurter de mon front, y graver mes neurones et mes mitochondries, dans cette étrange zone, là où, enfin, s'oublient la souffrance sans nom, les mots que l'on ne dit... Il était un mur blanc.... Il ne l'est plus depuis que j'ai franchi l'espace me séparant de lui....

     


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