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Quand automne s'en vient...
Le peintre qui parcourt,
à grands pas, la forêt,
colorant, tour à tour,
la chênaie, les bosquets,
a-t-il vraiment l'espoir
de nous garder en vie
quand paraît la nuit noire
aux confins de l'oubli?
Quand la sève descend
sous l'écorce glacée,
lorsque plus aucun chant
ne s'en vient nous bercer...
Le peintre qui parcourt,
à grands pas, la forêt,
voit ses rêves d'amour
se dissoudre à jamais
dans la brume bleutée
qui recouvre la terre
et le peintre, atterré,
ne peut plus que se taire.
Sa palette posée,
il observe, interdit,
les ocres mordorés
se fondant dans la pluie.
Car demain sera sombre
et demain sera gris,
dans son cœur l'ombre
a dessiné son nid.
Les rouges et les ors
ne sont que passagers,
c'est fragrance de mort
qui vient nous enivrer.
L'hiver est à nos portes
et ses sentes glacées
doucement nous emportent
vers notre destinée...
Tags : alix, art, arduinna, peinture, poésie, automne, psychanalyse, spleen, peintre
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Commentaires
Bonsoir, eh oui, ainsi vont les saisons, immuablement... Les splendeurs de l'automne ne durent qu'un temps, elles me font penser à une lampe de chevet allumée, qu'on éteint avant de s'endormir.
L'hiver est un endormissement, un engourdissement, mais pas une mort. C'est le temps de la gestation du printemps, du renouveau, c'est ce qui le rend beau à mes yeux. Car chaque saison a ses charmes.
FP
Bonjour. Merci pour ce " p'tit" commentaire très poétique et très positif.J'avoue avoir quelques difficultés avec l'automne et ressentir la chute des feuilles sans imaginer le bourgeon du lendemain... J'ai découvert, avec bonheur, vos écrits. J'ai beaucoup apprécié! Félicitations.