• D'où viens-tu?

    Je viens de naguère,

    me suis posée un instant

    aux rives de l'estran.

    Où vas-tu?

    Je navigue entre terre et mer,

    sans un mot,

    sans un geste

    et sans un mouvement,

    cramponnée aux franges du temps.

    Qu'attends-tu?

    Tout, rien et bien plus encore:

    entrevoir l'île aux mille trésors,

    m'y poser un moment

    pour danser dans le vent.

    Qui es-tu?

    Je suis un être parlant

    le langage des vivants,

    mais, par un mauvais enchantement,

    personne ne m'entend!


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  • Il pleut. Le temps  s'écoule goutte à goutte. De longues gouttes qui glissent sur le fil du temps. Il pleut, c'est un doux enchantement, une eau lustrale

    diluant mes errements, une eau létale , noyant mes espoirs renaissants.

    Il pleut et je goûte, goutte à goutte, cette eau obscure dont l'empreinte

    perdure.  Je  " pleus " , goutte à goutte, tout doucement, à petits pas comptés.

    Vais-je noyer mes fantômes errants et marcher vers demain, sans le lourd

    lest des bagages d'antan?

    Il pleut.... C'est un bien doux enchantement !


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  • Il est un étrange chemin

    menant je ne sais où,

    peut-être vers des lendemains

    pavés de mille courroux.

    Il existe une sombre voie

    aux accents rocailleux

    qui dessine devant mes pas

    le chant de mes aïeux.

    Il est, certes, un langage obscur

    et que je n'entends pas,

    le cri de toutes mes blessures,

    bris de tous mes fracas.

    Mais il est une sente douce,

    au cœur de la forêt,

    là où s'enracinent et poussent

    broussailles et guérets,

    où vibrent mes désirs de vie

    dans de gais rais de joie,

    un espace où, soudain, je suis,

    où je suis juste moi!


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  • Je regarde ma montre,

    le temps s'est arrêté,

    je m'appuie soudain contre

    une aiguille cassée.

    Il n'est ni temps, ni heure,

    suis, pour toujours, brisée.

    Jamais plus n'aurai l'heur

    que tu m'avais donné,

    ne me restent que leurres

    illusions insensées,

    des rêves causant peur

    et qui vont me damner.

    Tu n'es plus et le temps

    soudain s'est arrêté.

    J'ai perdu tant et tant

    que me suis égarée.

    Je marche à contre-temps,

    recueillant du passé

    quelque fragile instant

    qui vient s'évaporer.

    Lorsque ma main se tend

    et que glissent les jours

    un fantôme d'antan

    surgit à contre-jour.

    Sur mon cadran solaire

    que rien n'éclaire plus,

    il est toujours hier,

    le temps est révolu.


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  • Dans le vide intersidéral

    des tendres illusions perdues

    persiste un espace létal

    où, doucement, je me dilue.

    J'étais si peu et ne suis plus

    qu'une fragrance évaporée,

    un parfum de mort éperdue

    aux douces franges du Léthé.

    Etre... Est-ce donc une utopie,

    un désir si tôt avorté,

    fragile lueur dans la nuit,

    feu follet dans l'adversité.

    J'aimerais tant une luciole

    éclairant mon chemin de vie,

    une minuscule bestiole

    à laquelle dire: " Je suis. ".

    Je te suis, ma douce éphémère

    dans cet espace de survie,

    pour, loin de toutes mes galères,

    renaître, un matin, à la vie.


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