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Par ARDUINNA le 14 Février 2016 à 17:39
D'où viens-tu?
Je viens de naguère,
me suis posée un instant
aux rives de l'estran.
Où vas-tu?
Je navigue entre terre et mer,
sans un mot,
sans un geste
et sans un mouvement,
cramponnée aux franges du temps.
Qu'attends-tu?
Tout, rien et bien plus encore:
entrevoir l'île aux mille trésors,
m'y poser un moment
pour danser dans le vent.
Qui es-tu?
Je suis un être parlant
le langage des vivants,
mais, par un mauvais enchantement,
personne ne m'entend!
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Par ARDUINNA le 13 Février 2016 à 22:18
Il pleut. Le temps s'écoule goutte à goutte. De longues gouttes qui glissent sur le fil du temps. Il pleut, c'est un doux enchantement, une eau lustrale
diluant mes errements, une eau létale , noyant mes espoirs renaissants.
Il pleut et je goûte, goutte à goutte, cette eau obscure dont l'empreinte
perdure. Je " pleus " , goutte à goutte, tout doucement, à petits pas comptés.
Vais-je noyer mes fantômes errants et marcher vers demain, sans le lourd
lest des bagages d'antan?
Il pleut.... C'est un bien doux enchantement !
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Par ARDUINNA le 11 Février 2016 à 21:45
Il est un étrange chemin
menant je ne sais où,
peut-être vers des lendemains
pavés de mille courroux.
Il existe une sombre voie
aux accents rocailleux
qui dessine devant mes pas
le chant de mes aïeux.
Il est, certes, un langage obscur
et que je n'entends pas,
le cri de toutes mes blessures,
bris de tous mes fracas.
Mais il est une sente douce,
au cœur de la forêt,
là où s'enracinent et poussent
broussailles et guérets,
où vibrent mes désirs de vie
dans de gais rais de joie,
un espace où, soudain, je suis,
où je suis juste moi!
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Par ARDUINNA le 6 Janvier 2016 à 21:16
Je regarde ma montre,
le temps s'est arrêté,
je m'appuie soudain contre
une aiguille cassée.
Il n'est ni temps, ni heure,
suis, pour toujours, brisée.
Jamais plus n'aurai l'heur
que tu m'avais donné,
ne me restent que leurres
illusions insensées,
des rêves causant peur
et qui vont me damner.
Tu n'es plus et le temps
soudain s'est arrêté.
J'ai perdu tant et tant
que me suis égarée.
Je marche à contre-temps,
recueillant du passé
quelque fragile instant
qui vient s'évaporer.
Lorsque ma main se tend
et que glissent les jours
un fantôme d'antan
surgit à contre-jour.
Sur mon cadran solaire
que rien n'éclaire plus,
il est toujours hier,
le temps est révolu.
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Par ARDUINNA le 5 Décembre 2015 à 22:01
Dans le vide intersidéral
des tendres illusions perdues
persiste un espace létal
où, doucement, je me dilue.
J'étais si peu et ne suis plus
qu'une fragrance évaporée,
un parfum de mort éperdue
aux douces franges du Léthé.
Etre... Est-ce donc une utopie,
un désir si tôt avorté,
fragile lueur dans la nuit,
feu follet dans l'adversité.
J'aimerais tant une luciole
éclairant mon chemin de vie,
une minuscule bestiole
à laquelle dire: " Je suis. ".
Je te suis, ma douce éphémère
dans cet espace de survie,
pour, loin de toutes mes galères,
renaître, un matin, à la vie.
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