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Par ARDUINNA le 5 Octobre 2017 à 22:54
A l'eau, à l'eau...
y a-t-il quelqu'un,
quelqu'un qui m'entend,
au bout du fil du temps?
M'entendez-vous,
vous, les errants,
fantômes du passé,
à jamais trépassés?
A l'eau, à l'eau...
Dans les eaux de ma mère
qui s'écoulent soudain,
se dessinent mes guerres,
mon douloureux chemin.
A l'eau, j'ai bu la tasse,
gobé jusqu'à la lie,
les aromes tenaces
me hantant chaque nuit.
A l'autre bout du fil
mais qui donc est celui
dont le joyeux babil
me dessine une vie?
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Par ARDUINNA le 16 Septembre 2017 à 22:37
De bruits et d'orgues,
de chants et de sirènes,
d'autant de rire et morgue,
c'est la vie que je mène.
De fracas assourdis
par la gangue du temps,
de rêves assoupis
qui pèsent tellement.
Et pourtant, je n'ai cure
des désenchantements,
si longtemps que perdurent
tous mes rêves d'enfant.
Au cœur de l'humain gît
un étrange pouvoir
qui le maintient en vie
dans la nuit la plus noire.
Je vis, je crie, je peins,
je dessine et je crois
qu'il n'est qu'un seul chemin
et une seule voie
qui te mène à ton être,
qui te conduit à toi,
la où brille la flamme
de l'éternelle joie...
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Par ARDUINNA le 14 Mai 2017 à 10:44
Il est un grand mur blanc
où se brisent tes rêves,
un espace entre-temps
quand, gisant sur la grève,
tu hurles sans espoir,
sans âme et sans envie,
au sein d'une nuit noire
qui, soudain, t'envahit.
Il n'est plus rien autour
plus rien à l'intérieur
et plus aucun amour
ne chante dans ton cœur.
Tu marches à pas comptés,
encore quelques-uns,
le grand fleuve Léthé
te dessine un chemin.
Ecoute, tu n'es plus,
entends, tu n'es plus rien
qu'un fragile fétu
dans le flot du destin
et tu coules, dissous,
dans l'onde qui t'emporte
lorsque, soudain, un fou
glisse un mot sous ta porte.
Il a écrit: « Je suis,
ensemble nous nageons
plus loin que l'infini
vers un monde sans nom,
univers à venir
et sans doute à créer
que nous ferons fleurir
aux franges du passé.
Il est un grand mur blanc
où se gravent tes rêves,
un espace d'autre temps
où ta douleur s'apaise.
Dans l'étrange fréquence
de ce fragile instant
vibre l'ultime chance
de te sentir vivant.
Il est un grand mur blanc.
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Par ARDUINNA le 11 Mars 2017 à 22:53
Etre humain,
c'est savoir tendre la main
et saisir la main tendue,
y faire passer un courant
de vie, d'amour, d'espoir.
Ressentir la richesse de l'autre,
ou sa détresse et pouvoir
offrir ou recevoir.
Mais, parfois, la main qui se tend
n'est plus à ta portée,
le courant l'a, déjà,
loin de toi, emportée.
Elle flotte à l'horizon
et, au gré des marées
te rejoint ou s'éloigne,
te laissant, atterrée.
Es-tu encore humain
quand tu ne peux donner
qu'un ersatz d'espoir,
comme un rêve avorté?
Qui es-tu, qui est l'autre,
lorsque tu n'entends plus
qu'un cri d'effroi
qui te laisse sans voix?
Es-tu encore humain
lorsque la main tendue
ne grave, sur ta page,
que des mots inconnus?
Aux franges du langage
vibrent des mots brûlés
que de sordides rages
s'en viennent calciner.
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Par ARDUINNA le 27 Février 2017 à 23:21
C'est quand tes ailes se replient
que tu comprends, soudain,
que tu n'aurais jamais dû prendre ton envol.
Tes ailes se froissent, se plient, se cassent,
explosent en mille morceaux
et chaque éclat te renvoie une image de toi
dans laquelle tu ne te reconnais pas.
Et tu n'es plus, nulle part, ni ici, ni là.
Tu gis, brisée,détruite.
Rien pour te raccrocher, te relever.
Aucune prise pour tes mains,
aucun espoir pour demain.
Des murs lisses que frôlent tes rêves errants
dans les fissures desquels tu imprimes ta détresse,
bribes de chairs et de sang,
empreintes d'un passé où tu étais un être vivant...
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