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Tous ces hiers, dansant à l'horizon de nos furtifs instants présents, vibrant à l'unisson d'obscures émotions. Tous ces hiers, ces ailleurs ensevelis, aux murs sombres, striés de cris, qui nous nient, nous renient et dansent sur nos vies. Tous ces hiers que nous aimerions dissoudre dans la...
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Terres obscures quand l'uni vers père dure. Terres enfouies dans les méandres de l'en vie. Terres des enchantées, mondes lointains et préservés. Taire que l'on ne peut chanter quand la voie s'est cassée. Taire à dire et redire pour que cède l'en prise. Taire à dire, à redire, à crier...
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...de la mer, bercés par les ressacs et les ressentiments. Quand le ressenti ment, il parle tant et temps, du passé, de l'avant, d'un autre temps. Lorsque tant et temps ne sont qu'un dans un uni vers obscur et incertain, oubliez, les vivants, vos ailleurs ensevelis dans la gangue des tant et temps...
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Des gouffres de non-dits s'entrouvrent en silence, assourdissant la nuit de la désespérance. Pleuvent larmes de soufre sur des lèvres nacrées entre lesquelles s'engouffrent des relents iodés. La nuit est insipide, elle a perdu le goût des senteurs arides que l'on prie, à genoux, de nous...
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...et tague les rochers, dessinant sur la pierre, dans l'ombre des non-dits les souvenirs de guerre d'un passé aboli. Dans le beau lit de l'eau, s'écoulant vers l'amer, flottent les oripeaux de tant sombres hiers. Algues et détritus s'entassant sur la plage te rappellent que tu n'étais que de pas...
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Dire ou taire, entre la terre et l'amer, j'ai perdu pied dans les sables émouvants.
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Mon ombre, qui marche dans mes pas, traçant derrière moi ce sinistre sillage, se glissant dans mes traces, me laissant peu de place, vampire de ma vie, mon ombre épanouie, lâche-moi, je t'en prie. Ne dessine pas sur mon chemin tes étranges desseins. Me faudra -t -il, demain, éteindre toutes...
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...espace entre taire et mère, l'estran. Puis la jetée. L" estrangeté ", rebuts de la marée, dans le sable enlisés, qui resurgissent aux plages de l'été. Quand donc as-tu été, toi qui ne connais que l'hiver et qui vis à l'envers, dérivant au gré de ton passé aux confins de plages...
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...toujours absorbé. Je suis venue pieds nus, pataugeant dans la fange, sachant, bien entendu, que me guidait un ange... Il m'a dit: " C'est ici que chaque lendemain dessine sur ta vie un tout nouveau chemin. Il m'a dit: " Je t'attends " et l'ayant entendu, je suis venue à temps et le passé n'est...