• Il n'est ni temps, ni lieu où se sentir aimé, dans l'univers glauque de la maltraitance, dans l'espace glaçant des souvenirs d'enfance.

    Il n'est point de repos, de trêve, d'oasis, dans le désert de la désespérance.

    Chaque pas en avant nous ramène à la source. Nous resterons errants, quelle que soit notre course.

    Il n'est ni temps, ni lieu où pouvoir vivre un peu, dans l'incandescence du présent qui danse sous nos yeux.

    Tout nous est interdit, et la joie, et l'envie. Condamnés à l'exil, sur des terres arides, nous marchons sur un fil tendu entre deux vides.


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  • Il n'y a rien , en fait.

    Et nous n'existons pas.

    Juste une poussière,

    sur l'aile du vent,

    un frêle gémissement,

    un bref battement d'aile,

    autant dire: rien.

    Ou si peu...

    Et nous rêvons

    de construire des forteresses,

    d'escalader des murailles,

    de vivre, même un peu.

    Mais, la vie est un jeu,

    perdu d'avance,

    un jeu de dupes.

    Et nous nous cramponnons

    dans la déliquescence

    d'un espoir pourri

    aux rives de l'errance.

    Notre seule richesse

    est la désesp'errance

    qui nous conduit

    aux rives du Léthé,

    nous qui croyons avoir été

    sans , jamais, avoir su être.


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  • On  ne choisit pas de naître,

    on nait, c'est tout.

    Et, après, on est,

    ou pas.

    Je fus.

    Je fus fuyante,

    m'éloignai, puis revins,

    après un temps d'absence.

    Depuis, je ne suis plus

    qu'évanescence

    et nul ne m'a vue

    dans l'incandescence

    de l'instant présent.

    Ce présent,

    qui n'est pas un cadeau

    m'a, cependant offert un don,

    celui de dire,

    avec des mots,

    des images,

    de la couleur,

    d'exprimer la puissance

    de l'infinie douleur.

    La vie.....

    un doux leurre........


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  • Il fait froid.

    Enfin, froid, non, pas trop.

    Pas plus que cela,

    un temps de juin,

    12°, c'est correct, non?

    Non? Ah, bon.

    En tous cas, moi,

    j'ai froid,

    froid dans ma moelle.

    Elle va bientôt être consommable

    sous forme de bâtonnets

    ou de cônes surgelés.

    Chacune de mes cellules grelotte

    et appelle sa voisine:

    "J'ai froid"

    -" Moi aussi ".

    Car nos cellules se parlent,

    échangent entre elles,

    notre bien-être,

    notre mal-être,

    notre être....

    Elles doivent avoir du mal, je crois,

    à se parler de moi....


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  • Comment tuer un artiste?

    C'est chose facile, tant ces gens sont fragiles. Il suffit d'un mot que l'on dit

    ou de celui que l'on ne dit pas. Il suffit d'un geste que l'artiste perçoit ou

    qu'il subodore. Si la critique est mortelle, l'indifférence, elle, est létale à

    tous moments. L'artiste offre son âme, son cœur, sa peau et chaque coup

    porté laisse des ecchymoses bleutées sur les franges de sa fragilité.

    Mais l'artiste ne meurt jamais. Phénix, à chaque instant il renaît de ses

    cendres et la nouvelle vie que sa mort engendre a fragrance d'éternité!


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