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Par ARDUINNA le 15 Décembre 2016 à 12:42
Il n'est ni temps, ni lieu où se sentir aimé, dans l'univers glauque de la maltraitance, dans l'espace glaçant des souvenirs d'enfance.
Il n'est point de repos, de trêve, d'oasis, dans le désert de la désespérance.
Chaque pas en avant nous ramène à la source. Nous resterons errants, quelle que soit notre course.
Il n'est ni temps, ni lieu où pouvoir vivre un peu, dans l'incandescence du présent qui danse sous nos yeux.
Tout nous est interdit, et la joie, et l'envie. Condamnés à l'exil, sur des terres arides, nous marchons sur un fil tendu entre deux vides.
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Par ARDUINNA le 19 Novembre 2016 à 22:44
Il n'y a rien , en fait.
Et nous n'existons pas.
Juste une poussière,
sur l'aile du vent,
un frêle gémissement,
un bref battement d'aile,
autant dire: rien.
Ou si peu...
Et nous rêvons
de construire des forteresses,
d'escalader des murailles,
de vivre, même un peu.
Mais, la vie est un jeu,
perdu d'avance,
un jeu de dupes.
Et nous nous cramponnons
dans la déliquescence
d'un espoir pourri
aux rives de l'errance.
Notre seule richesse
est la désesp'errance
qui nous conduit
aux rives du Léthé,
nous qui croyons avoir été
sans , jamais, avoir su être.
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Par ARDUINNA le 23 Juin 2016 à 21:26
On ne choisit pas de naître,
on nait, c'est tout.
Et, après, on est,
ou pas.
Je fus.
Je fus fuyante,
m'éloignai, puis revins,
après un temps d'absence.
Depuis, je ne suis plus
qu'évanescence
et nul ne m'a vue
dans l'incandescence
de l'instant présent.
Ce présent,
qui n'est pas un cadeau
m'a, cependant offert un don,
celui de dire,
avec des mots,
des images,
de la couleur,
d'exprimer la puissance
de l'infinie douleur.
La vie.....
un doux leurre........
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Par ARDUINNA le 18 Juin 2016 à 22:40
Il fait froid.
Enfin, froid, non, pas trop.
Pas plus que cela,
un temps de juin,
12°, c'est correct, non?
Non? Ah, bon.
En tous cas, moi,
j'ai froid,
froid dans ma moelle.
Elle va bientôt être consommable
sous forme de bâtonnets
ou de cônes surgelés.
Chacune de mes cellules grelotte
et appelle sa voisine:
"J'ai froid"
-" Moi aussi ".
Car nos cellules se parlent,
échangent entre elles,
notre bien-être,
notre mal-être,
notre être....
Elles doivent avoir du mal, je crois,
à se parler de moi....
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Par ARDUINNA le 27 Janvier 2016 à 21:52
Comment tuer un artiste?
C'est chose facile, tant ces gens sont fragiles. Il suffit d'un mot que l'on dit
ou de celui que l'on ne dit pas. Il suffit d'un geste que l'artiste perçoit ou
qu'il subodore. Si la critique est mortelle, l'indifférence, elle, est létale à
tous moments. L'artiste offre son âme, son cœur, sa peau et chaque coup
porté laisse des ecchymoses bleutées sur les franges de sa fragilité.
Mais l'artiste ne meurt jamais. Phénix, à chaque instant il renaît de ses
cendres et la nouvelle vie que sa mort engendre a fragrance d'éternité!
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