• Vois tous ces gens qui vivent

    et n'en peuvent plus,

    qui vivent en flux tendu.

    " - De l'espoir, vous en avez?

     - Ben, non, il faut le commander.

    - Et vous le recevrez quand?

    - Dans deux ou trois jours,

      peut-être avant."

    Ils quittent alors l'apothicaire,

    tentant de gérer leur colère,

    sans oublier que l'espoir, avant,

    résidait dans le cœur des gens...


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  • Mon pull posé sur le dossier de ma chaise.

    Un peu moins froid, je crois?

    Mais j'ai froid à mon âme

    que rien ne réchauffera

    dans ce monde sans amour,

    sans douceur, sans présence

    et sans empathie,

    ce monde dont chacun " en pâtit"

    un peu plus chaque jour.

    J'ai froid à mon âme,

    j'ai froid à mon humanité,

    à la fraternité dont j'ai tant rêvé,

    à laquelle j'ai cru

    sans jamais désespérer.

    Et, oui, j'ai froid,

    et l'hiver qui s'en vient

    n'y est , vraiment, pour rien....


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  • Vivre....
    Il faudrait peut-être arrêter
    de voir en notre frère
    notre pire ennemi,
    sa puissance létale
    menaçant nos survies.
    A force de nous fuir
    pour mieux nous protéger,
    nous allons détruire
    l'essence de nos destinées.
    Face à un ennemi invisible,
    circulant à loisir,
    nous allons, c'est risible,
    nous contraindre à périr,
    mourir d'ennui, de désespoir,
    seuls et abandonnés
    au coeur de la nuit la plus noire
    que nul n'aurait imaginé...

     


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  • Monde fou,

    avenir incertain.

    Monde de fous

    où plus rien ne retient

    la rage noire

    des errants affolés,

    aux franges de l'histoire,

    aux rives du Léthé.

    Est-ce la faim programmée,

    le désir inassouvi

    qui conduit l'humanité

    aux confins de l'oubli?

    Va-t-elle céder son âme

    aux rages intestines

    ou souffler sur la flamme

    de la vie qui l'anime?

    L'avenir, c'est certain,

    sera ce que nous

    en ferons demain,

    à genoux ou debout...


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  • L'être humain a une date de péremption, mais elle ne figure pas sur son emballage. Pas au départ, non. Elle s'y imprime, au fil du temps, à coups de profonds sillons et de taches aux couleurs de la terre qui se prépare à l'accueillir...


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