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J'aime mon ombre aussi, douce et sombre à la fois, précédant ma vie et guidant tous mes pas. Tantôt elle me suit ou court, loin, devant moi, dépendant de ma vie et de tous mes émois. Tantôt elle se fond dans la boue du chemin, et, parfois, en amont, brise mes lendemains. Pourtant, cette...
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La peinture, c'est physique, ça consomme de la vie, de l'énergie. L'écriture, c'est comme se trancher les veines et goûter le sang qui s'écoule en sachant que les blessures vont se refermer, cicatriser, l'énergie se reconstituer. Jusqu'à la prochaine incision. La peinture a une faim,...
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Petite, les deux pieds dans le sable, des embruns sur ta peau, de quoi es-tu coupable, qu'attends-tu de cette eau? Pourtant tu ne redoutes ni la rage de mer, ni aucun de ces doutes aux saveurs tant amères. Petite face à cet océan, tu gorges ta pensée d'un espoir vacillant aux senteurs iodées...
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La brume qui s'élève, de la vague enragée, s'étale sur la grève et tague les rochers, dessinant sur la pierre, dans l'ombre des non-dits les souvenirs de guerre d'un passé aboli. Dans le beau lit de l'eau, s'écoulant vers l'amer, flottent les oripeaux de tant sombres hiers. Algues et...
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Lorsque les cieux s'entrouvrent et s'écoulent sur nous, certes, là, ils nous trouvent quand l'on gît, à genoux. Eau létale ou lustrale, mais que sont donc ces flots qui, sur nos flancs dévalent, diluant aussitôt nos plus sombres effrois, notre espérance, aussi, même, soudain, parfois,...
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...baigné. Deux doigts dans l'eau, deux gouttes sur mon front. Suis-je, ici, nommée, dans l'ombre de l'en vie? Je demeure sans nom, innommable et sans vie, l'eau s'est évaporée sur mon front enfiévré. J'appartiens aux non-dits, aux espaces sans vie, aux murmures vibrants aux cris, aux hurlements.
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ALIX expose ses œuvres au 37ème salon international d'automne de Lunéville du 6 au 29 octobre au Réservoir.
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L' ombre s'étend. Elle est là, juste de l'autre côté du rideau. Ma main se tend, s'empare de ce voile occultant qui glisse lentement. Et l'ombre est là, s'insinuant doucement dans mon instant présent. Ma main qui s'exaspère a-t-elle eu tort de chercher la lumière?
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Il goutte des miettes de temps au front de ma désespérance, s'empilent, s'entassent tant et tant de bruits, cris et sombres silences. Tant de routes, chemins à suivre qui se dérobent sous mes pas, tant de lieux où pouvoir survivre, de voies où je ne serai pas. Quand tu me trouveras,...