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Dans l'envol des colombes,
on entend quelquefois,
avant que la nuit tombe
de bien sombres effrois.
Où s'en vont ces oiseaux
qui, déployant leurs ailes,
au ras du caniveau
s'échappent, pêle -mêle,
emmêlant leurs pennes
et leurs fines rémiges,
rêvant de fuir leurs peines,
délestant les vestiges
d'une vie révolue,
d'un passé indécent,
d'un instant qui n'est plus
aux franges du présent.
Dans l'envol des colombes
on perçoit, quelquefois,
à l'orée de leurs tombes,
comme un éclat de joie.
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Solitude...
On est seul,
on naît seul,
on meurt seul
et entre temps,
on fait juste semblant,
semblant d'être avec d'autres
seuls, eux aussi,
on est seuls à plusieurs
sommes-nous mieux ainsi?
Des solitudes rassemblées
créent juste un vide sidéral,
un abîme sous nos pas,
un espace où l'on ne vit pas.
On est seul,
un, unique,
et voué à la solitude,
grain de sable
dans la multitude,
parcelle d'infini,
éclat, débris,
et tous les ponts créés
tous les gués, tous les liens,
ne sont rien.
On est seul,
à jamais,
pour toujours,
malgré tous nos rêves d'amour
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