• Où sont passés ces jours,

    que l'on n'a point vécus,

    tous ces jours sans amour

    et tout ce temps perdu?

    Se sont-ils enkystés

    dans la frange du temps?

    Devons-nous les porter,

    pauvres êtres souffrants?

    Qu'en est-il advenu

    de nos frêles espoirs

    quand nous nous rêvions nus,

    aux portes de l'histoire?

    Cette histoire de nos vies

    aux auteurs ambigus,

    ce roman sans envies

    qui ne se souvient plus

    de notre vie d'avant,

    de cet instant fugace

    où nous fûmes cet enfant

    dont il reste une trace,

    une senteur fragile,

    furtive, évanescente,

    un objet immobile

    en éternelle errance...


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  • Il pleut des ombres sur ma vie,

    des ombres et des zombies.

    Ils ont bivouaqué sur mes " taires",

    ils aimeraient que je m'enterre.

    Il pleut des hurlements sans fin,

    des étouffements utérins

    qui se fondent dans l'éther

    de ce sombre instant délétère.

    Il pleut et je goûte sans vie

    l'eau létale qui m'ensevelis.

    Je me noie, dépourvue de foi,

    dans le gouffre de mes effrois.

    Survivante je suis

    dans l'ombre de la vie,

    errant à pas comptés

    sur le fil de ma destinée...


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  • Mes mains,

    plissées par la brise du temps,

    brisées par les ressentiments.

    Mes mains,

    tant de fois tendues

    dans l'espoir d'un échange,

    éblouies, éperdues,

    aux errances étranges.

    Mes mains,

    tant et tant fâchées,

    se refermant en poings

    et rêvant de frapper

    mais ne le feront point...

    Mes mains

    qui, maladroitement,

    tentent de dessiner

    de plus doux lendemains

    sans cesser d'espérer.

    Mes mains,

    mes " demains "....

     


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  • Vivre.

    Dans cet instant furtif,

    entre la vie, la mort,

    entre assez et encore...

    Vivre

    en tendant la main

    et sans y croire guère

    vivre toutes ses guerres.

    Vivre.

    Lorsque l'espoir n'est plus

    qu'abscons et défendu,

    la fragile lueur

    de chandelle qui se meurt,

    qui s'éteint doucement

    dans cet instant présent.

    Vivre.

    Et se tenir debout,

    aller jusqu'au bout,

    assoiffée, dépourvue,

    criant: " je n'en peux plus..."

    Vivre

    et, tendant la main,

    recueillir le parfum

    d'un paradis perdu...

    Vivre.

    Libre.

    Enfin délivrée

    des démons du passé.


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  • Si je décide enfin

    de quitter cette vie,

    s'ouvrira, c'est certain,

    le gouffre des oublis,

    un espace incertain

    où noyer nos envies.

    Envies de lendemains,

    de possibles " je suis "...

    Lorsque  se tend ta main,

    j'entends tant de non-dits,

    de sinistres refrains

    et tant de chants aussi.

    Si je quitte le train

    qui roule sans envies,

    tu seras, c'est certain,

    dans le champ de la vie...

     

     

     


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