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Des nuages de bruits tonnent à l'infini, silence des non-dits. Des rages s'évaporent, brûlant de feu et d'or, aux franges des " encore ", encore et encore plus quand dansent, éperdus, des rêves à demi nus. Lors, la terre se fait lise et doucement t'enlise, t'ensevelis, te grise. Des nuages de...
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La peinture, c'est physique, ça consomme de la vie, de l'énergie. L'écriture, c'est comme se trancher les veines et goûter le sang qui s'écoule en sachant que les blessures vont se refermer, cicatriser, l'énergie se reconstituer. Jusqu'à la prochaine incision. La peinture a une faim,...
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Petite, les deux pieds dans le sable, des embruns sur ta peau, de quoi es-tu coupable, qu'attends-tu de cette eau? Pourtant tu ne redoutes ni la rage de mer, ni aucun de ces doutes aux saveurs tant amères. Petite face à cet océan, tu gorges ta pensée d'un espoir vacillant aux senteurs iodées...
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Lorsque les cieux s'entrouvrent et s'écoulent sur nous, certes, là, ils nous trouvent quand l'on gît, à genoux. Eau létale ou lustrale, mais que sont donc ces flots qui, sur nos flancs dévalent, diluant aussitôt nos plus sombres effrois, notre espérance, aussi, même, soudain, parfois,...
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...voix, des mots qui meurent et que l'on n'oublie pas. Où s'en vont-ils, les mots qu'on ne dit pas? Ils sont ici, ou, peut-être ,là. Ou bien ailleurs, qui sait? Blottis, transis, dans l'ombre de nos vies ils n'attendent qu'un mot, espéré, improbable, pour que parole soit et qu'âme se délivre...
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...c'est juste accepter de mourir, mais, entre les deux, il y a tant de choses à faire, tant d'espaces où être, tant d'âmes sœurs à rencontrer, tant de vies à vivre, d'espoirs à goûter, de goûts sur notre palais, d'odeurs dans nos narines, de sons dans nos oreilles. Tant de bruits, de ...
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Dire ou taire, entre la terre et l'amer, j'ai perdu pied dans les sables émouvants.
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Un, c'est ce que l'on croit être, et puis deux s'en vient, l'on croit que, peut-être, ce sera bien. Et l'on se retrouve trois, c'est à peine si l'on y croit. Lors, on se retrouve à l'étroit entre toi et trois, pas à l'endroit où l'on a rêvé d'être, et quand le soir s'éteint, juste à...
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Rien n'est jamais écrit d'avance. Chaque matin, on se lève et on écrit une nouvelle page et notre vie est ce que l'on en fait. C'est à la fois tellement simple et tellement compliqué. Plus facile de croire en la " destinée "... Demeurer debout est un choix, rester vivant l'est tout autant.
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On naît coupable. Coupable de naître, de n'être que soi. Qui, donc, était attendu? Et qui ne l'était pas? On naît, condamné à la vie, on est, alors, coupable de vivre. On naît dans l'horreur, sachant que l'on n'est qu'une erreur, qu'il fallait juste être une étoile filante, éternelle...