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Il pleut. Le temps s'écoule goutte à goutte. De longues gouttes qui glissent sur le fil du temps. Il pleut, c'est un doux enchantement, une eau lustrale
diluant mes errements, une eau létale , noyant mes espoirs renaissants.
Il pleut et je goûte, goutte à goutte, cette eau obscure dont l'empreinte
perdure. Je " pleus " , goutte à goutte, tout doucement, à petits pas comptés.
Vais-je noyer mes fantômes errants et marcher vers demain, sans le lourd
lest des bagages d'antan?
Il pleut.... C'est un bien doux enchantement !
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Il est un étrange chemin
menant je ne sais où,
peut-être vers des lendemains
pavés de mille courroux.
Il existe une sombre voie
aux accents rocailleux
qui dessine devant mes pas
le chant de mes aïeux.
Il est, certes, un langage obscur
et que je n'entends pas,
le cri de toutes mes blessures,
bris de tous mes fracas.
Mais il est une sente douce,
au cœur de la forêt,
là où s'enracinent et poussent
broussailles et guérets,
où vibrent mes désirs de vie
dans de gais rais de joie,
un espace où, soudain, je suis,
où je suis juste moi!
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Comment tuer un artiste?
C'est chose facile, tant ces gens sont fragiles. Il suffit d'un mot que l'on dit
ou de celui que l'on ne dit pas. Il suffit d'un geste que l'artiste perçoit ou
qu'il subodore. Si la critique est mortelle, l'indifférence, elle, est létale à
tous moments. L'artiste offre son âme, son cœur, sa peau et chaque coup
porté laisse des ecchymoses bleutées sur les franges de sa fragilité.
Mais l'artiste ne meurt jamais. Phénix, à chaque instant il renaît de ses
cendres et la nouvelle vie que sa mort engendre a fragrance d'éternité!
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