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C'est la fulgurance de l'instant
où tu prends conscience du néant.
L'étrange endroit où nul ne peut être,
où se délitent l'être, le paraître.
L'ultime lieu de ta renaissance,
le fossé où sombre toute absence.
La nuit n'est plus, n'a jamais été,
le monde t'apparait, enchanté.
Tes bras tendus vers le jour naissant
t'offrent un bien doux enchantement.
Tu flottes dans le cours des aimants
et dilues tes souffrances d'antan.
Naître, dans le non-être d'avant,
choisir enfin le cours du vivant...
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" La solitude, ça n'existe pas.... "
chantait une ...
que je ne qualifierai pas,
ne voulant point
être désobligeante.
Bien-sûr, la solitude, ça existe.
Tu en prends conscience
lorsque tu poses un miroir,
sur ta table,
là, juste en face de toi,
pour n'être point seule,
pour être deux,
et que cette autre rit
quand, toi, tu ris
et qu'elle pleure
lorsque tes larmes coulent.
Et que, ce qu'elle mange,
tu le vomis,
loin du miroir, bien-entendu.
La solitude,
c'est un frémissement du néant
aux relents de l'oubli,
l'ombre d'une aile
qui, voilant le soleil,
te prive de ta lumière.
La solitude, c'est l'évidence
de l'inanité de ton être
lorsque tu comprends
que tout être né
demeurera seul,
éternellement...
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Bruits et sombres fracas,
rages dedans la houle,
un geste, un petit pas
et le monde s'écroule.
Je garde, au fond de moi,
la vague qui s'élève,
colmate de mes doigts
les fêlures de mes rêves
d'où fusent en silence
étincelles de vie,
parfums de renaissance
aux couleurs de " Je suis... "
Mais mes mains, perméables,
laissent couler, soudain,
ce flot tant agréable
me portant vers demain.
Quand apparaît le jour
il est grand temps, peut-être,
dans un instant d'Amour
d'accepter de renaître
et d'entendre, à nouveau,
le tendre gazouillis
s'élevant du ruisseau
où flottent mes " en vie "...
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