• L' ombre s'étend.

    Elle est là,

    juste de l'autre

    côté du rideau.

    Ma main se tend,

    s'empare de ce voile occultant

    qui glisse lentement.

    Et l'ombre est là,

    s'insinuant doucement

    dans mon instant présent.

    Ma main qui s'exaspère

    a-t-elle eu tort

    de chercher la lumière?


    votre commentaire
  • On peut mourir de faim, de froid

    ou mourir de peur et d'effroi.

    On peut aussi mourir d'amour,

    en espérant vivre toujours.

    On peut mourir, parfois, sans joie,

    quand nous quitte l'étrange foi,

    juste en oubliant d'être vivant.

    On peut mourir, même en marchant,

    sur l'étrange chemin de vie

    qui nous fut, un jour, imparti.

    On meurt, peut-être, chaque jour

    dans un manque ou excès d'amour.

    On meurt, hélas, en oubliant

    que l'on est simplement vivant.


    votre commentaire
  • Mon ombre,

    qui marche dans mes pas,

    traçant derrière moi

    ce sinistre sillage,

    se glissant dans mes traces,

    me laissant peu de place,

    vampire de ma vie,

    mon ombre épanouie,

    lâche-moi, je t'en prie.

    Ne dessine pas sur mon chemin

    tes étranges desseins.

    Me faudra -t -il, demain,

    éteindre toutes lumières

    pour que cesse enfin

    notre commune guerre?

    Ô, ma sœur ennemie,

    changeant avec le jour,

    je t'en prie, oublie-moi

    dans tes rêves d'amours.


    votre commentaire
  • Vous, les briseurs de vie,

    qui nous attendez au bord du chemin,

    sachez que votre chemin

    n'est pas le nôtre.

    Qu'il y a des chemins

    et qu'il y en a d'autres.

    Sachez que rien n'atteint

    les buveurs de rêve,

    les gobeurs d'espérance,

    tous ceux qui crèvent

    en éternelle errance,

    qui s'épuisent à vivre

    et demeurent vivants.

    Leur élixir de vie,

    cueilli dans la rosée du matin,

    récolté dans la boue du chemin,

    bu dans une goutte de pluie,

    leur confère la force du vivant,

    l'intensité de l'instant.

    Ne les attendez pas,

    ils voguent, portés par le vent.


    votre commentaire
  • Je suis une " guerr' hier ".

    Je gère mes guerres d'hier.

    Et je gal'erre,

    galère d'air en taire,

    les" taire" de mes aïeux

    Où sont-ils, eux?

    Juste un silence chuchoté,

    une absence suggérée,

    un vide comme un gouffre.

    Pourquoi est-ce que je souffre?


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique