• C'est le jour

    mais c'est aussi la nuit,

    c'est toujours

    un espace d'oubli.

    Il nous pleut

    des trombes de détresse,

    nul ne peut

    faire que cela cesse.

    M'entends-tu

    hurler sans voix ni cri

    le rebut

    de tous ces mots non-dits,

    ces maux dits

    qui vibrent en silence,

    ceux qui crient

    cette éternelle absence?

    Où est-il

    ce dieu qui nous adore,

    mais quel fil

    nous lie à lui encore?

    C'est le jour

    mais c'est aussi la nuit,

    sans amour

    personne ne survit...


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  • Soleil,

    soleil d'hiver,

    soleil d'hier,

    déversant sur ma vie

    ses rayons de nuit.

    Soleil d'avant

    soleil d'antan,

    d'un autre temps,

    soleil fuyant,

    furtif, évanescent,

    soleil glacé,

    rouge du sang versé

    sur l'aube de mes jours

    tant dépourvus d'amour.


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  • Ne frappe pas

    à la porte du temps.

    Il y a temps et tant,

    tant de non-dits

    qui flottent dans le vent,

    le vent d'avant.

    Tant et tant

    de rêves éblouissants,

    furtifs, évanescents,

    de murmures d'antan

    qui te chantent l'avent

    d'un Noël inexistant,

    la naissance de l'enfant,

    ce faux enchantement.

    Ne frappe pas

    à la porte du temps,

    elle retient tant et tant

    de morts vivants...


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  • Un étrange instant,

    entre passé et avenir.

    La sève, frappée dans son élan,

    chute instantanément.

    Retour à la terre,

    aux sombres hiers,

    fin des espoirs vivifiants,

    place aux morts-vivants

    qui vont, seuls, s'enterrer,

    fuyant le ciel obscur

    que la lumière a déserté.

    Novembre,

    hors de l'espace et du temps,

    comme un renoncement.

    Chaque feuille,

    parée de ses  plus beaux atours,

    se meurt soudain,

    dépourvue d'amour.

    Des squelettes sylvestres,

    déprimés, dévêtus,

    composent avec le vent

    la mélodie glaçante

    du désenchantement.

    Novembre,

    est-ce juste un passage

    ou une fin en soi,

    ce temps des défunts

    est-ce la fin d'un rêve,

    du rêve des vivants

    qui, contraints à se taire,

    faiblissent et se terrent?

    Pourtant, la vie est là,

    plus loin, plus bas,

    et résurgence, résilience,

    dans la brume glacée

    d'un matin de novembre

    danse une fragrance sucrée

    porteuse d'un espoir

    qu'on ne peut ignorer.

     


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  • Peut-on être,

    être soi, ou pas,

    éternel errant

    parmi les vivants.

    Etre encore un être,

    qui, brisé, abattu,

    rêve d'enfin être,

    loin des temps révolus.

    Peut-on être

    quand un mal être

    nous fige et nous retient

    dans les lises du non-être,

    dont, hélas, on se souvient.

    Comment être vivant,

    loin des enchantements

    qui, de nos cœurs d'enfants,

    ont fait sables mouvants.

    Emouvants instants

    qu'on aime et qu'on rejette.

    Comment être vivant

    dans cet instant présent,

    chérir la main qui tue

    et mourir, éperdu,

    puis renaître en criant:

    Je suis vivant!

    Peur-être.....

    ou pas......


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