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Aujourd'hui, je suis,
mais demain est un autre jour.
Demain, je serai, ou pas,
ici, ou là-bas,
je serai dans l'absence,
dans l'évanescence
qui conduit ailleurs,
ou nulle part,
dans un monde meilleur
ou dans un monde à part.
Quels chemins suivrais-je
que je n'ai, déjà, parcourus?
Où me conduiront mes pas,
eux qui m'ont, déjà tant perdue,
tant égarée, je crois
aux confins d'un ailleurs
que je ne comprends pas.
Dites-moi que je suis,
dans cet instant présent,
que lorsque je m'enfuis,
je demeure vivant.
Qu'il existe des murs
que l'on ne peut atteindre,
qui s'écroulent, bien sûr
lorsque l'on veut éteindre
la lumière bleutée
frémissant sur leurs pierres,
dans cet instant glacé
où dansent nos hiers.
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Expo au Salon du Bien-être de Saulces-Monclin: Un très beau week-end, de belles rencontres, de beaux échanges, une magnifique énergie!
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Je t'en prie, mon âme,
toi qui me parle tout bas
crie plus fort
car je ne t'entends pas.
Parle-moi de l'Amour
qui danse sous mes pas,
que je piétine
et que je ne vois pas.
Offre à mes yeux
un regard différent,
rends-moi mes doux rêves d'enfant.
Donne-moi la force d'aimer
par delà la souffrance,
au-delà des errances,
des détresses et des désespoirs.
Permets-moi de voir
la lumière dans le noir,
la joie dans la désespérance,
comme un éclat de vie,
pépite éblouissante
qui réveille l" en vie "
et sois ma renaissance.
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Auréolé de son plumage blanc aux reflets argentés, longues pennes
pliées, rémiges dans le vent, il attend.
Son regard irisé aux doux reflets dorés fixe l'horizon, sans haine ni passion.
Mais ses yeux sont striés de sombres raies, ombres des barreaux de sa cage.
Car il est enfermé, le harfang, et cela depuis qu'il est né. Né en captivité et
prisonnier, déjà, avant de voir le jour.
Ses ongles sont crispés sur son perchoir miteux fait de bois vermoulu, deux
planches en croix, clouées et ancrées dans le sol.
Tel est son univers, et, été comme hiver, il demeure impassible.
Dans l'autre cage, au-delà de ses barreaux, évoluent des passants. Certains
passent et repassent et s'arrêtent un instant . Ils tournent en rond et reviennent
souvent.
Les uns s'écrient : « Qu'il est beau ».
D'autres l'interpellent : « Ohé, regarde-moi » .
L'un d'eux, parfois, croyant croiser son regard, l'interroge : « A quoi penses-tu ? »
Mais il ne pense pas, le harfang.... Il vole !
Lui, qui n'a jamais appris à voler, s'est connecté à la mémoire collective des
emplumés.
Et il vole.
Ses grandes ailes déployées, posées sur celles du vent, il parcourt les immensités
des terres enneigées dont son âme a rêvé.
Il plane et se laisse porter. Pas de vol battu. Oh, non. Juste un doux vol plané
sur des déserts glacés.
La bise qui le grise danse avec ses rémiges une ronde endiablée que ses pennes
dépliées s'en vont exacerber.
Et, non, vous n'avez jamais vu le harfang. Juste son apparence, figée dans
l'espace et le temps.
On peut briser ses ailes pour le déséquilibrer, l'empêcher de voler, ou fixer à
sa frêle patte une chaîne dorée... Tout n'est que vanité.
Si voulez voir le harfang, le voir vraiment, cherchez-le ailleurs, dans l'intensité
bleutée de ses folles errances.
Et quand une ombre, sous vos pas, dessinera la courbe de son aile... levez
les yeux. Il sera là.
Mon poème: " Le vol du harfang " dédié à tous ces merveilleux oiseaux privés de leur liberté....
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