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Peut-on être,
être soi, ou pas,
éternel errant
parmi les vivants.
Etre encore un être,
qui, brisé, abattu,
rêve d'enfin être,
loin des temps révolus.
Peut-on être
quand un mal être
nous fige et nous retient
dans les lises du non-être,
dont, hélas, on se souvient.
Comment être vivant,
loin des enchantements
qui, de nos cœurs d'enfants,
ont fait sables mouvants.
Emouvants instants
qu'on aime et qu'on rejette.
Comment être vivant
dans cet instant présent,
chérir la main qui tue
et mourir, éperdu,
puis renaître en criant:
Je suis vivant!
Peur-être.....
ou pas......
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Vivre entre taire et mère, aux franges de l'estran,, dans les sables mouvants, émouvants, affamés de ton étrangeté. Vivre sur la jetée, bannie et rejetée. Vivre et mourir ici, se sentir diluée, se fondre dans les sables de son "estrangeté ". Vivre entre taire et mer et choisir de se taire, aux portes de l'enfer. Pourquoi s'en faire ,d'ailleurs, suffit de se laisser, de se laisser porter, porter par la vague du temps aux franges de l'estran, si près de la jetée, et sans ressentiments, tellement doucement soudain se laisser couler... Dis... solution???
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A l'eau, à l'eau...
y a-t-il quelqu'un,
quelqu'un qui m'entend,
au bout du fil du temps?
M'entendez-vous,
vous, les errants,
fantômes du passé,
à jamais trépassés?
A l'eau, à l'eau...
Dans les eaux de ma mère
qui s'écoulent soudain,
se dessinent mes guerres,
mon douloureux chemin.
A l'eau, j'ai bu la tasse,
gobé jusqu'à la lie,
les aromes tenaces
me hantant chaque nuit.
A l'autre bout du fil
mais qui donc est celui
dont le joyeux babil
me dessine une vie?
1 commentaire -
" De mémoire de rose, jamais on n'a vu mourir un jardinier..."
Le jardinier de mon âme, est-il mort ou vivant ?
Il est vivant. Et je meurs, goutte à goutte,
aux franges du temps.
Du temps dont chacun se doute
qu'il n'est pas " un port tant"
Pourtant, je porte tant et temps.....
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