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  • Passé mitan de vie, certains disent parfois:

    " Je suis plus proche du cercueil que du berceau "

    D'aucuns, par quelque grâce, à l'approche du cercueil,

    retrouvent leur berceau.Ils sombrent en enfance,

    s'y retrouvent soudain, se disent: " J'y suis bien.. "

    se replient, s'amenuisent, se nuisent, c'est certain,

    et nuisent alentour à leurs proches effarés qui ne comprennent rien.

    Ne leur reste que souvenirs d'un passé révolu.

    Nous ne les entendons, car ils ne parlent plus le langage des humains,

    leur parole s'est perdue au détour d'un chemin.

    Ils errent en silence, égarés et perdus.

    Dans nos mains tendues, ne reste qu'une absence,

    la trace d'un vécu tant dépourvu de sens.

    Et nous errons, alors, étourdis, éperdus,

    déchirant de nos ongles la trame d'un tissu

    qui , soudain, s'effiloche et nous laissent

    atterrés, brisés, désespérés,

    attendant la main qui viendra nous bercer.


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  • Il n'y a rien , en fait.

    Et nous n'existons pas.

    Juste une poussière,

    sur l'aile du vent,

    un frêle gémissement,

    un bref battement d'aile,

    autant dire: rien.

    Ou si peu...

    Et nous rêvons

    de construire des forteresses,

    d'escalader des murailles,

    de vivre, même un peu.

    Mais, la vie est un jeu,

    perdu d'avance,

    un jeu de dupes.

    Et nous nous cramponnons

    dans la déliquescence

    d'un espoir pourri

    aux rives de l'errance.

    Notre seule richesse

    est la désesp'errance

    qui nous conduit

    aux rives du Léthé,

    nous qui croyons avoir été

    sans , jamais, avoir su être.


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